La France, entre irréductible village gaulois et recommandations européennes
En cette période de pré-campagne électorale, apparaissent des interrogations sur la politique économique que mènera le prochain président de la République et plus précisément, pour les lecteurs de ce blog, le devenir de la profession de notaire.
Plutôt que de tendre l'oreille lors des discours ou des interviews pour guetter les éventuelles petites phrases et autres allusions ou de s'user les yeux à lire entre les lignes les programmes de chaque candidat, il suffit de consulter le bref document du Conseil européenne qui fixe pour la France les grandes orientations de politique économique pour 2016-2017 pour savoir ce qui va advenir.
Le point 4 des recommandations est ainsi rédigé : "éliminer les obstacles à l'activité dans le secteur des services, en particulier dans les services aux entreprises et les professions réglementées" (http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2016/csr2016_france_fr.pdf). Le débat n'est donc plus franco-français et la collusion du personnel politique, de certains membres de la haute administration et du CSN devrait rapidement être mise à mal par l'Europe.
Les DN ont donc intérêt à informer massivement dès aujourd'hui, non pas les parlementaires sortants et autres membres de ce gouvernement de fin de règne, mais la Commission et le Parlement européens des dysfonctionnements de l'usine à gaz mise en place par Emmanuel Macron en août 2015. La question de savoir qui torpille sa loi et pourquoi relève de la cuisine politicienne.
Seule compte la démonstration que lorsque la France fait semblant d'obtempérer, elle use en sous-main de tous les moyens pour retarder la mise en oeuvre des recommandations européennes.