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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 08:35
ME VOGEL ÉVOQUE SANS ÉTAT D'ÂME LA DISPARITION DES OFFICES RURAUX

Extraits d'un article du télégramme de Brest daté du 22 mars :

"22 mars 2016/ Propos recueillis par Alain Le Bloas /

/2016/03/22/notaires-les-offices-ruraux-menaces

Les notaires ont mesuré l'impact que la réforme de leurs tarifs sur les transactions aura sur leurs entreprises. Le Malouin Pierre-Luc Vogel (ci-contre), président des notaires de France, craint pour la survie des offices ruraux, qui représentent un millier d'emplois et près d'une étude sur trois.

Quelle incidence la loi Macron aura-t-elle sur les chiffres des études ?

Globalement, le chiffre d'affaires baissera de 2,5 %, soit une diminution du résultat de l'ordre de 8 à 10 % en moyenne. C'est évidemment déplaisant pour tout le monde, ce sera supportable pour certains offices mais intenable pour d'autres, là où la valeur des biens est faible. Dans les secteurs ruraux, le résultat pourra s'effondrer de 30 à 40 %. Aucune entreprise ne peut en sortir indemne.

Quelle est la mécanique de ce différentiel ?

La baisse globale de 2,5 % est le résultat de deux réductions, l'une de 1,4 % est homogène sur tous les tarifs, et l'autre de 1,1 % est concentrée sur les seuls petits actes puisque les émoluments seront plafonnés à 10 % de la valeur du bien, avec un minimum de 90 euros. Et les prix de l'immobilier sont évidemment très différents entre les villes et les campagnes. C'est vrai pour les maisons, mais la différence est plus nette encore sur les terrains. À la campagne, les ventes des petites parcelles non constructibles à moins de 1.000 euros ne sont pas rares mais demandent autant de travail que les grosses ventes. Au bout du compte, les notaires ruraux vont perdre de l'argent sur un nombre important d'actes.

Combien d'études bretonnes vont-elles devoir travailler à perte ?

Les offices ruraux de Bretagne, hors-secteur littoral où la situation immobilière est évidemment différente, sont dits de catégorie A : ils comptent un notaire et quatre collaborateurs. Ils représentent 31 % des offices de la région, 24 % des notaires, et 20 % des salariés, soit un millier d'emplois. Dans ces études, 18 % des transactions sont inférieures à 9.000 euros, donc un chiffre d'affaires de moins de 900 euros. Il faut savoir qu'une vente représente une vingtaine d'heures de travail : il faut rédiger le compromis, organiser un premier rendez-vous, puis un deuxième pour l'acte de vente, dresser entretemps l'état des droits de préemption ou de servitude et l'état hypothécaire, puis assurer les formalités de publication.

Quelles seraient les conséquences des disparitions d'offices ?

Ce n'est pas le notaire lui-même qui serait le plus en difficulté, il pourra s'installer ailleurs, près d'un pôle urbain, en association ou pas. Ce serait plus dramatique pour les collaborateurs. Et ce serait aussi une perte pour les bourgs. Le notaire est souvent sollicité pour des conseils gratuits ou pour apporter une aide bénévole aux habitants. J'en connais qui font chaque année la déclaration fiscale de personnes âgées du village.

Lors des négociations avec le ministère des Finances, l'administration n'a rien lâché. Avez-vous encore un espoir ?

Oui, bien sûr la loi a été votée mais l'arrêté tarifaire ne sera applicable qu'au 1er mai. D'ici là, j'espère que l'administration tiendra compte du fait que le notariat n'est pas le même à Paris et dans les régions, dans les métropoles et dans les villages. Il serait préférable que le tarif soit raboté de 2,5 % de manière homogène (*), plutôt que de faire peser le plus lourd de la réforme sur les petites études. J'ai été reçu par le Garde des sceaux Jean-Jacques Urvoas : il connaît bien le droit et ses métiers. Il s'est montré soucieux de rééquilibrer les relations de son ministère avec les professions dont il a la tutelle. * Les notaires vont déposer un recours devant le Conseil d'État."

EN BREF :

Le président du CSN évoque sans beaucoup d'émotion les perspectives des petits offices ruraux : fermeture de l'office, licenciement du personnel, et le notaire qui, à titre personnel, ne serait pas très touché selon PLV, pourrait se réinstaller "près d'un pôle urbain" (et pourquoi pas au coeur d'une grande ville ? - En serait-il donc incapable ?).

Pas un mot sur la situation des "jeunes notaires" très endettés pour l'achat de leur office désormais déprécie, ni sur le "fonds de péréquation" évoqué notamment par Mme Untermaier, par une AG des notaires des Deux-Sèvres dans sa motion de défiance à l'égard du CSN, et à plusieurs reprises sur ce Blog, seule mesure sérieuse susceptible de maintenir le "maillage territorial" régulièrement mis en avant pour repousser toute réforme.

Les notaires concernés, greves par leur nombreux "petits actes", sont abandonnés "en rase campagne" et n'ont plus qu'à se préparer à leur propre disparition.

C'est clairement une interview très condescendante, cynique, sans aucun état d'âme pour les "petits offices ruraux" appelés à disparaître purement et simplement.

Le "Printemps du Notariat" ne serait-il pas plutôt un requiem, non seulement pour les "petits notaires", dont le sort serait déjà scellé, mais aussi pour l'ensemble de cette corporation qui renie ses valeurs (mais en avait-elle vraiment ?) avec autant de légèreté ?

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commentaires

A
Selon certaines sources "généralement bien informées", le CSN pourrait décider, le 18 avril (donc avant l'entrée en vigueur du nouveau tarif), de mettre en place un fonds de péréquation interne à la profession.
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B
Contrairement à certaines craintes, le CSN va défendre les ruraux : il attaque le nouveau tarif.<br /> http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/03/22/97002-20160322FILWWW00106-notariat-refere-contre-la-baisse-des-tarifs.php
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A
Banquier :<br /> Ça n'est pas ça du tout. Vous invoquez une notion de "méchant" sans aucun intérêt ici.<br /> Pour en revenir au tarif : le CSN s'est battu pour que la structure en soit conservée, notamment le principe de l'émolument proportionnel non plafonné.<br /> Dans la logique de la "rémunération raisonnable" qui préside à cette réforme, la contrepartie nécessaire de l'émolument proportionnel non plafonné est la mise en place d'un fonds de péréquation destiné à compléter, acte par acte, l'émolument des "petits actes".<br /> Mais le CSN, dans sa totale incohérence et sous la pression de la chambre de Paris et de sa présidente, refuse obstinément la mise en place de ce fonds au risque, dans un texte modifié, de voir l'émolument proportionnel plafonné.<br /> Il n'est pas possible d'avoir l'un (l'émolument proportionnel non plafonné sur les "gros actes") sans l'autre (le fonds de péréquation destiné à compléter l'émolument des "petits actes").<br /> Par sa posture irresponsable, le CSN prend donc un risque énorme : celui de voir supprimer, dès maintenant ou lors d'une prochaine révision biennale, l'émolument proportionnel des "gros actes".<br /> Pour reprendre votre concept de référence, ça relève plus de la stupidité et de l'irresponsabilité que de la "méchanceté".
B
@avocats-notaires : je comprends votre logique. Le CSN ne dit rien sur le tarif, il est méchant. Le CSN attaque le tarif, il est méchant. En fait, le CSN il est juste méchant.
A
Alex :<br /> Je voulais simplement insister sur le principe de cohérence qui devrait sous-tendre l'action du CSN : puisque le décret tarif a maintenu le tarif proportionnel pour les "gros actes", le CSN devrait en soutenir la contrepartie incontournable qui est le fonds de péréquation au profit des "petits actes".<br /> Le CSN ne peut pas accepter l'un et refuser l'autre sous peine de voir l'émolument proportionnel des"gros actes" réduit significativement ou même supprimé, dans un nouveau décret tarif. Le risque est certain, et il ne semble pas avoir été pris en compte par le CSN, qui joue clairement la montre et la paralysie du processus réglementaire.<br /> A ce stade, on a un décret tarif déséquilibré qui entre en vigueur le 1er mai, et pas sa contrepartie nécessaire que constitue le fonds de péréquation au profit des "petits actes" tel que proposé par les notaires du 79.
A
A M trigallou. Effectivement il y a un risque. Néanmoins on ne peut se plaindre du fait que ce nouveau tarif est préjudiciable pour les ruraux et reprocher une action. Sinon effectivement on est incohérent. De plus je préfère que plv agisse maintenant car on sait que le prochain président du csn sera parisien.
A
Alex :<br /> Le président du CSN a tort de contester le décret tarif car, moyennant la mise en place d'un fonds de péréquation, il est très satisfaisant et n'impacte pas le chiffre d'affaires de façon insupportable. Entre autres, il préserve les émoluments proportionnels sans fixer de limite, ce qui n' était pas gagné d'avance.<br /> Une nouvelle mouture du décret pourrait s'avérer destructrice, notamment en fixant une limite aux émoluments proportionnels.<br /> Ce risque n'est pas anodin et, encore une fois, la démarche du CSN, par son incohérence, ne manque pas d'étonner ... sauf, naturellement, pour ceux qui ne s'étonnent plus de rien venant de cette instance.
A
D accord avec banquier. Le csn via plv va tenter de rééquilibrer ce nouveau tarif
T
avocats notaires<br /> Le problème du fonds de péréquation est que l'on ne peut pas sans cesse demander l'aumône. Le fonds de péréquation revient à inféoder les offices ruraux aux offices des grandes métropoles, ce n'est pas viable et créera à court termes des dissensions au sein de la profession, les petits devant accepter les diktats des grands sinon finie les subventions.<br /> La péréquation va créer, excusez-moi de l'expression "des putes obligées de se prostituer au profit de leurs souteneurs (soutiens)", ce n'est pas viable.<br /> Il faut passer à autre chose, faire la péréquation pour aider les actuels notaires ruraux à aller jusqu'au bout de leur carrière et à leur départ en retraite il faut fermer les études non rentables. Le maillage territorial n'est pas vital, nous ne sommes pas des professionnels de santé.
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B
Ce fond de péréquation est une très bonne chose. Qui s'y oppose ? Publiquement j'entends.
A
Tifou :<br /> Bien que, pour l'essentiel, je partage votre point de vue, je ne le perçois pas tout à fait sous cet angle :<br /> Il ne s'agit à aucun moment d'une démarche charitable à l 'égard de telle ou telle catégorie de notaires, mais bien d'un élément objectif du tarif :<br /> Si l'on considère que le minimum coût pertinent + rémunération raisonnable d'un acte soumis à la PF est de 900 euros, eh bien le fonds de péréquation verse pour cet acte (quel que soit le notaire l'ayant reçu) le complément entre l'émolument tarifé et 900 EUR. C'est un élément objectif, cohérent avec le reste du tarif et notamment le maintien d'émoluments proportionnels pour les gros actes.<br /> De mon point de vue, la chambre des notaires de Paris, suivie en cela par le CSN, aurait dû considérer le fonds de péréquation comme une chance (au lieu de s'y opposer frontalement), car seule l'existence de ce fonds justifie l'existence d'émoluments proportionnels sur les gros actes, ce qui fait encore la fortune des notaires des agglomérations.<br /> A cet égard, on ne peut que déplorer la totale incohérence de la chambre de Paris et du CSN, qui n'ont pas compris ce nécessaire équilibre : émoluments proportionnels sur les gros actes / fonds de péréquation pour compléter les émoluments des petits actes.<br /> C'est un aveuglement qui risque de coûter très cher à la profession : à défaut de mise en place du fonds, suppression pure et simple des émoluments proportionnels au-delà d'un certain chiffre.<br /> Mais Mme Untermaier n 'a pas laissé place au doute : le fonds de péréquation va bien être mis en place.<br /> Une fois encore, le CSN aura mené le mauvais combat.
T
Il faut dire que l'organisation du notariat est un véritable business, qu'il serai temps de réformer.<br /> L'organisation (CSN, CR, Chambres) est une pompe à fric, logiciels professionnels plus chers que pour les autres professions juridiques, abonnements internet obsolètes mais hors de prix, cotisations prohibitives, journées de formations pas toujours de bonne qualité mais facturées plein pot. Rien qu'en tirant sur toutes ces dépenses, la péréquation pourrait être mise en place à moindre frais pour les études qui y seraient assujetties.<br /> L'organisation du notariat a pris l'habitude de vivre avec un train de vie démesuré, il serait temps de réduire la voilure, et la péréquation pourra se mettre en place sans forcément amoindrir les études les plus rentables.<br /> Mais la péréquation ne doit être qu'une phase transitoire devant permettre soit une réorganisation des offices notariaux et disparition du notariat de proximité et rural, soit de permettre à ce notariat de proximité et rural de vivre de ses propres revenus.<br /> En effet, on ne demande pas aux médecins installés en grandes métropoles de verser à un fonds de péréquation pour permettre à des médecins de s'installer en zone rurale ou de montagne.<br /> Je pense qu'il serait alors possible d'envisager deux solutions :<br /> -Fonctionnariser les notaires les moins rentables pour leur permettre au moins d'exercer jusqu'à leur retraite, puis fermeture de l'étude. En effet, le maillage territorial n'est pas une nécessité vitale, et un déplacement de quelques dizaines de kilomètres 2 ou 3 fois dans sa vie pour rencontrer un notaire n'est pas une épreuve insurmontable pour l'usager. On pourrait même envisager des tournées, notaire présent un fois par mois dans la commune grâce à un bureau mis à sa disposition par la municipalité et pour les urgences, il faudra se déplacer (généralement on ne se fait pas opérer à cœur ouvert auprès de son hôpital de proximité, mais on est orienté vers une structure spécialisée souvent plus distante et personne ne trouve rien à y redire).<br /> -Faire payer les actes non plus par rapport à la valeur des biens concernés mais par rapport au niveau de fortune des clients, avec peut être mise en place d'une aide juridique pour les personnes aux revenus modestes, et mettre fin au système de la consultation gratuite en instaurant par exemple un prix plancher identique au prix de la consultation médicale. Concernant l'aide juridique, il ne faut pas oublier que dans l'ancien tarif dans le cadre de la mise en place d'une convention notariée en vue d'un divorce, le tarif devait être réduit si l'un des conjoint était bénéficiaire de l'aide juridique, combien de notaires en France connaissaient et appliquaient cette règle?<br /> Ces solutions permettrait au CSN et au notariat parisien de verser sans fin à un fonds de péréquation, ce qui les rebute et ce qui est compréhensible (les grandes surfaces ne paient pas pour les épiceries de quartier).
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C
@TIFOU<br /> Je partage votre analyse que le système de la péréquation ne peut qu'être une mesure purement palliative. D'un côté on mets des barrières techniques pour se développer, de l'autre l'on mets en place un système qui forcément se traduira par le renforcement de la soumission des offices ruraux envers les offices urbains et de participer à l'accélération de leur paupérisation.<br /> Bien un système à repenser entièrement et qui est à bout de souffle. Mais le Notariat n'est pas encore prêt pour aborder avec lucidité une telle rénovation de l'intérieur.
A
Tifou :<br /> Le fonds de péréquation est un élément du tarif. Il est dans la logique même de ce nouveau tarif : les émoluments, proportionnels, des "gros actes" (paramètres à définir) sont amputés de la fraction destinée à abonder le fonds de péréquation, afin de compenser, acte par acte, la perte subie sur les "petits actes" (paramètres à définir là aussi). <br /> Ce mécanisme, élément indissociable du nouveau tarif, doit être pérennisé pour préserver, dans le temps, le "maillage territorial" dont le CSN et sa com nous rebattent les oreilles. <br /> Ce fonds de péréquation est un élément clé de la cohérence du nouveau tarif, et si ses paramètres sont encore à déterminer, on s'explique mal que son principe fasse encore débat.<br /> Sans fonds de péréquation, il faut supprimer les émoluments proportionnels sur les "gros actes" ou, à tout le moins, leur fixer un plafond, ce qui revient au même.<br /> Mais, selon son habitude bien établie, la corporation veut le beurre, l'argent du beurre, ...
P
J'espère qu'il n'aura pas plus d'état d'âme lorqu'il sera amené à commenter la liberté d'installation<br /> <br /> Ce type est un pourri et c'est normal pour devenir president de cette institution.<br /> <br /> Il lui suffit d'imposer la révision du tarif totalement inéquitable ou en tout cas la demander<br /> <br /> Il est suprenant que le journaliste ne lui ai pas demandé ce qui justiie pourquoi un notaire qui fait une vente avec un prix élevé gagne plus alors que le travail est le même<br /> Que je sois riche ou pauvre, ma baguette de pain ou ma voiture coûte le même prix<br /> <br /> Je suis notaire mais si j'avais su dans quelle organisation je méttais les pieds avant mes études, j'aurais fait autre chose.<br /> <br /> On nous impose tout. On n'a plus aucune liberté <br /> <br /> Demain le csn va t-il m'imposer la couleur de ma chemise?<br /> <br /> Des millions sont dépensés pour payer des communiquants pour faire des kits débiles <br /> Avec mes cotisations!<br /> <br /> Je n'en peux plus de ce cirque.<br /> <br /> Que les jeunes arrivent et que l'on devienne une profession normale!
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N
Le fonds de perequation est une machine a gaz qui ne pourrait , s'il devait voir le jour, être créer dans l'urgence.<br /> <br /> Il fait porter en outre, sur la profession, la responsabilité d'une loi scandaleusement destructrice.<br /> <br /> En revanche, c'est bien a une urgence que vont être confrontées les Notaires dit "ruraux", celle, pour les actes recus des le 1er mai , de ne pas subir de pertes telles qu'ils auront en quelques semaines l'obligation de mettre la cle sous la porte .<br /> <br /> Nous comptons sur la clairvoyance du Conseil D'Etat pour corriger les consequences mortifères de cette loi .
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D
@ Notaire lucide, en parlant de chiffre d'affaires moyen à l'acte, pouvez-vous m'indiquer comment je pourrais me procurer les statistiques que reçoivent les notaires chaque année à ce sujet, il serait bon d'avoir un document officiel sur lequel s'appuyer lorsque nous présenterons une demande de financement.<br /> <br /> Une autre question à qui voudra bien me répondre: peut-on solliciter la CDC pour le financement de ces prêts à l'installation en tant que notaire "macron"? Doit-on attendre?<br /> <br /> En ce qui me concerne j'ai déjà établi un plan de financement mais assez bancal compte tenu du peu d'informations que l'on arrive à avoir, notamment sur le pourcentage des cotisations professionnelles: CSN, chambre etc... Quelle est le pourcentage à appliquer pour chacune de ces cotisations? Quelqu'un aurait-il le guide du créateur d'office: ce guide a été supprimé du portail réal? Merci d'avance à celui ou celle qui pourra m'éclairer..
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M
Le maillage ca n'a aucun interet et c'est un notaire bouseux qui vous parle<br /> <br /> On n'est pas medecin<br /> <br /> Un client peut faire 30 km pour voir un notaire tous les 10 ans<br /> Pour les taches de service public, il y a des assistantes sociales, ccas ect...<br /> <br /> Le seul probleme est l'indemisation
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C
@Retraité désabusé et @Marc<br /> Vous avez entièrement raison. Par exemple j'ai travaillé plusieurs années en cabinet d'expertise comptable, donc m'étais spécialisé dans le secteur des entreprises. Lorsque j'ai voulu m'installer je ne l'ai pu qu'en zone rurale. Bien sûr, j'ai voulu continuer à travailler sur mon secteur d'activité, le droit de l'entreprise, ce qui nécessitait de rencontrer les entreprises dans leur zone d'activité, en zone urbaine. J'ai eu droit à une charge en règle de la Profession et du Parquet Général que j'allais "voler le pain" des urbains. Bref, tout est bon pour protéger les mêmes. Triste que les Parquets maintiennent aussi ce système par tous les moyens. <br /> Seule réponse : Liberté totale d'installation + Liberté totale tarifaire + Interprofessionnalité et que l'on en finisse enfin avec ce système du XIX Siècle totalement dépassé. <br /> Je ne peux qu'abonder totalement dans la lutte absolue faite par Avocat Notaire auquel je ne cesserai de donner raison tant il exprime la réalité du terrain et que nous sommes tant un système profondément pernicieux et sournois. <br /> A quant un notariat moderne et évolué, à l'image des autres professions libérales!
R
Vous avez raison Marc le "maillage" est mis en avant depuis 50 ans pour empêcher les créations et transfert d'étude en ville et pour éviter aux notaires de ville d'avoir à faire des actes à perte . On a autorisé des regroupement de petites études rurales mais refusé leur transfert dans la ville-centre . Résultant l'addition de pauvreté n'entrainant pas la richesse, ce fut un fiasco . J'ajouterai que pour éviter des créations d'étude on (le CSN étant à la manoeuvre) a autorisé (années 80) soit des créations de bureaux secondaires soit des transferts d'études à des notaires -fils de notaires - déja installés dans des villes en pleine expansion ( Versailles - Vélizy ,Bougival-La Celle St Cloud, etc .... Et les diplomés notaires ne trouvaient pas d'étude à acquérir .....50 ans après le CSN n'a toujours pas évolué !
D
Le coût des salaires dans les grandes villes seraient plus élevé ?<br /> Pas sûr : vous voulez plus traversez la rue qu'ils disent.<br /> Beaucoup d'étude fonctionnent encore avec des secrétaires notariales... et même après de longues années elles sont encore moins chère qu'un DN. Heureuseusement la VAE a essayé de rectifier le tir (?)
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D
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/03/22/97002-20160322FILWWW00106-notariat-refere-contre-la-baisse-des-tarifs.php<br /> <br /> Un référé : où est l'urgence ?
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N
@ vasco : ca depend qu'elle campagne, moi j'en connais qui vont morfler et qui sont pourtant des notaires tres compétents et qui ont du travail. Ils ont des dossiers à traiter mais le tarif les force à travailler en dessous de la valeur réelle de leur prestation. Certains etaient deja à moins de 1000€ par acte avec l'ANCIEN tarif. (Pour vous donner une idee, la moyenne nationale est à 1700€, dans une grande ville on atteint et depasse assez facilement 2000€, et à Paris, plus de 3000€ n'est pas rare.<br /> Une petite précision on dit souvent et ç' est vrai que dans les grandes villes, le coût des locaux et les salaires sont plus élevés: cela est sans commune mesure avec l'augmentation du produit à l'acte selon le secteur. Vous ne constaterez pas une variation de salaire de 1 à 3 entre entre une standardiste dans une campagne reculée et une standardidste dans une grande ville. En ce qui concerne le coût des locaux, il ne faut pas s'en exagérer l'importance dans les charges, (pour une étude moyenne 3% du ca)<br /> Çe n'est pas pour défendre le notariat en général que je dis ça.
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N
A ma connaissance , on ne nous adresse que les stats de nos compagnies. Fiducial édite un livre avec tous les chiffres (ca moyen, produits à l'acte, pourcentage par catégorie de charges, le tout selon typologie d'office)
T
Bonsoir M. TRIGALLOU,<br /> C'est à espérer ... car si le système de péréquation ne voit pas le jour, c'est la disparition des offices ruraux et donc du maillage territorial.
A
PLV a annoncé hier 21 mars à Toulouse qu’il allait déposer un recours en référé devant le conseil d’État contre la baisse des tarifs des actes notariés, qui met en danger les offices ruraux. <br /> Mme Untermaier à déjà indiqué que cette question serait réglée par la mise en place d'un fonds de péréquation, solution s'inscrivant dans la logique du nouveau tarif.<br /> Mais ils se trouve que la chambre de Paris, et le CSN qui la suit, ne veulent absolument pas de cette solution, qui amputerait les émoluments des gros actes.<br /> Alors que la création de ce fonds de péréquation serait déjà "dans les tuyaux", le CSN ne cherche-t-il pas, une fois de plus, à gagner (ou à perdre ?) du temps dans l'espoir - assurément vain - que le décret tarif soit rapporté d'ici le 1er mai ?<br /> Un nouveau rapport de force est donc engagé entre le CSN et les ministres et parlementaires concernés.<br /> Les paris sont ouverts : en raison du faible taux de réussite du CSN au cours des batailles précédentes, c'est le fonds de péréquation qui doit logiquement l'emporter.
D
Bonjour Notaire lucide, en parlant de chiffre d'affaires moyen à l'acte, pouvez-vous m'indiquer comment je pourrais me procurer les statistiques que reçoivent les notaires chaque année à ce sujet, il serait bon d'avoir un document officiel sur lequel s'appuyer lorsque nous présenterons une demande de financement.<br /> Une autre question à qui voudra bien me répondre: peut-on solliciter la CDC pour le financement de ces prêts à l'installation en tant que notaire "macron"? Doit-on attendre?<br /> En ce qui me concerne j'ai déjà établi un plan de financement mais assez bancal compte tenu du peu d'informations que l'on arrive à avoir, notamment sur le pourcentage des cotisations professionnelles: CSN, chambre etc... Quelle est le pourcentage à appliquer pour chacune de ces cotisations? Quelqu'un aurait-il le guide du créateur d'office: ce guide a été supprimé du portail réal? Merci d'avance à celui ou celle qui pourra m'éclairer..
V
il faut arrêter avec les fermetures des études à la campagne. Des notaires dont je connais les chiffres (disons une vingtaine) tous ceux à la campagne gagnent bien mieux leur vie que ceux des villes. La baisse du tarif est inexistante et le plafond de 10% n'aura que peu d'impact. Tout cela n'est que de l'enfumage. Avec une ou deux négociations immobilière en plus sur l'année, le Notaire de campagne ne constatera aucune perte de CA.
Répondre
T
Il faut dire que l'on est beaucoup moins sensibilisé lorsque l'on est pas soi-même impacté par une réforme et qu'elle ne touche que le "petit copain" d'à côté.<br /> Je suis sur qu'un grand nombre de notaires ont du pousser un ouf de soulagement en voyant le texte de la réforme tarifaire, même si une baisse ne fait pas plaisir, il y aura toujours la variable d'ajustement des salariés, non pas seulement en nombre, mais les diplômés étant tellement nombreux que la concurrence en matière de salaire jouera encore plus fort qu'à l'heure actuelle et donc ce sont essentiellement les salariés qui paieront la baisse tarifaire (cf se remémorer ce qui s'est passé lors du passage au 35 heures, plusieurs années sans augmentation des salaires, cf ce qui se passe depuis quelques années pas d'augmentation non plus).
Répondre
A
TIFOU :<br /> Bien d'accord avec vous.<br /> Quelqu'un a fait observer ici que, puisque la structure du tarif était conservée et que la baisse était moins importante qu'envisagé, cela permettait d'imaginer une LI assez large. C'est un point de vue tout à fait crédible. On préserve le tarif pour autoriser et faciliter une large LI. Les offices créés auront ainsi de meilleures chances de réaliser un CA suffisant pour assurer leur pérennité.
T
A avocats notaires<br /> Vous voulez voir les notaires des grandes villes bouger.<br /> Suppression des notaires salariés,<br /> Obligation pour les associés de détenir 20% du capital de la société dans laquelle ils exercent (pour éviter les pseudos associés à 5% voire 1% du capital) <br /> Liberté d'installation.<br /> Même pas besoin de baisser le tarif et vous verrez comme ca va ruer dans les brancards.
A
TIFOU :<br /> Au-delà de sa situation personnelle, PLV a quand même en charge l'ensemble de la profession. Le contraste entre les proclamations amplifiées à grands frais par Havas et la réalité des actions (ou plutôt de l'immobilisme) sur le terrain est flagrant. La solidarité proclamée ne résiste pas à l'analyse la plus élémentaire.